avec les interventions de sr Isabelle Le Bourgeois, auxiliatrice et psychanalyste et Cathy Leblanc, philosophe

Introduction de sr Véronique Margron, présidente de la Corref

Quand nous avons choisi ce thème, notre souci était, dans la ligne de ce que nous avons essayé de faire, de la lecture du rapport de la CIASE, de creuser notre sillon, d’aller en amont, vers la prévention en étant capable de détecter et d’intervenir sur les abus du quotidien, ces « signaux faibles » qui préparent les abus de pouvoir, les emprises, les agressions. Ce goutte-à-goutte mortel qui pas à pas atteint l’estime de soi, la capacité de juger, la dignité, l’intégrité du corps, de conscience, de la liberté. Les nommer abus du quotidien c’est dire leur tragique banalité, le fait qu’il nous concerne tous potentiellement, comme victime ou/et comme auteur. C’est dire aussi notre aveuglement possible tant on s’habitue au quotidien, y compris quand il nous blesse, nous entame. De plus, notre vie religieuse a vite une justification spirituelle, ou plutôt pseudo-spirituelle. Porter notre croix, devenir humble, obéissant, s’effacer, etc.